Exemple de notre établissement :
M. TAISSATE (CPE dans notre collège de 900 élèves) :
« Actuellement au collège, 5 collègues (2 profs, documentaliste, infirmière et secrétaire) ont été formés pour notamment prendre en charge les entretiens pour la méthode de la "préoccupation partagée" notamment des intimidateurs.
Pour les "cibles" (victimes), c’est plutôt nous (CPE) qui faisons les premiers entretiens pour "évaluer" la pertinence de passer par cette méthode.
Nous (CPE) faisons aussi partie de la cellule avec M. CARICHON (principal adjoint) et Mme TEIXEIRA (psy E.N.) mais plus en "pilotage".
Pour le "pilotage", nous faisons aussi une réunion bimensuelle pour faire le point entre collègues de la cellule. On parle d’abord des cas déjà pris en charge et de l’évolution de la situation, puis on évoque d’autres situations possibles. Enfin on parle des choses qui se sont bien passées et des choses à améliorer (organisation, communication...).
Nous avons parlé du nom que nous allions donner à la cellule et nous avons décidé de faire voter les élèves du CVC qui ont choisi « la cellule bien-être ».
On a aussi décidé d’améliorer la communication pour que toute la communauté éducative puisse informer la cellule des situations problématiques. Pour cela, nous avons créé une adresse mail spécifique.
Quant à moi, je vais aussi être formé en mai avec l’objectif d’acquérir les compétences pour à mon tour former les élèves "ambassadeurs" harcèlement. »
M. CARICHON (Principal adjoint) :
« Le dispositif PHARE est mis en place cette année au collège et a permis de prolonger les actions déjà mises en place dans la prévention du Harcèlement.
L’équipe ressources (5 personnes) a été désignée sur la base du volontariat : 2 professeurs, le professeur documentaliste, l’infirmière et un agent administratif.
L’équipe ressources ainsi que le CPE en charge de former des ambassadeurs collégiens bénéficient de journées de formation.
La PSY EN a élaboré un protocole de traitement des situations de harcèlement.
La victime est reçue en priorité par l’infirmière ou la PSY EN.
Une réunion en quinzaine est organisée avec les membres de l’équipe ressources pour examiner les différentes situations de harcèlement prises en charge.
Aussi lors de ces réunions sont abordées différentes questions : augmentation de la visibilité du dispositif à l’égard de la communauté éducative, création d’une adresse mail dédiée en complément du TOTEM crée par des élèves avec l’appui des professeurs d’arts plastiques, pour accueillir les signalements élèves, organisation de la journée Non au harcèlement du 10/11/2023.
Composée des membres de l’équipe ressources la cellule Bien-être au collège est créée. Cette cellule, s’appuyant le protocole mis en place : entretiens avec la victime, entretiens avec les intimidateurs présumés afin de rechercher, dans l’écoute, la bienveillance, sans sanction, une issue positive pour sortir de situation induisant de mal être chez des élèves. »
Ce que nous pouvons en retenir :
Notre établissement scolaire a la volonté de réduire les phénomènes de violences (physiques, morales, verbales, psychiques). En nous attaquant aux premiers signes de ces phénomènes nous faisons en sorte que ça ne devienne pas du harcèlement. Nous ne souhaitons plus que soient associés les mots « harcèlement » et « scolaire ».
De ce fait, M. CARICHON et M. TAISSATE, pour mettre en place le programme PHARE dans notre établissement, ont suivi le protocole préconisé.
Plusieurs temps forts ressortent de la mise en place de PHARE dans notre établissement :
– Communiquer auprès de toute la communauté éducative afin de les informer sur la mise en place du dispositif PHARE et sur la nécessité que des volontaires participent à sa mise en place.
– Désignation des personnels devant piloter cette mise en place.
– Constitution d’une équipe ressource qui analysera les situations pouvant s’apparenter à des phénomènes de violences avant que ça devienne du harcèlement.
– Vote des élèves du CVC qui donnent un nom à la cellule ressource. Les élèves ont choisi le nom « cellule Bien Être.
– Organisation et planification des réunions pour traiter les cas d’élèves et améliorer le dispositif. Les réunions sont bimensuelles.
– Création d’un protocole par la Psy E.N. permettant de traiter les situations rencontrées.
– Création d’une adresse mail qui se rajoute au « Totem » (boite de recueil des situations utilisée dans le cadre de la méthode PIKAS et se trouvant au CDI) pour que les élèves mais aussi les adultes de l’établissement puissent informer la cellule bien être qu’un cas potentiel peut être traité.
– Diffusion et information auprès de la communauté éducative, des parents et des élèves.
Les prochaines étapes :
– M. TAISSATE va suivre une formation spécifique qui lui permettra de former à son tour des élèves volontaires. Ces derniers seront donc les « Ambassadeur » de la lutte contre le harcèlement dans notre établissement.
– Lors de la journée nationale « non au harcèlement », qui aura lieu le 10/11/2023, M. CARICHON souhaite que l’établissement fasse plus que les années précédentes et fait un appel à idées auprès de tous les membres de la communauté éducative.
En rédigeant cet article j’ai souhaité vous montrer que les politiques éducatives évoluent pour toujours faire en sorte que les élèves puissent être épanouis dans les établissement scolaire.
Lutter contre tous les phénomènes de violence est important pour chacun d’entre nous. En communiquant et en échangeant sur nos pratiques nous pourrons toujours trouver des solutions adaptées au contexte de nos établissements.
Je vous invite donc également à contribuer à ce site soit en ajoutant un article en lien avec PHARE soit en créant un article en lien avec vos expériences de lutte contre les violences pouvant entrainer une forme de harcèlement.
Aymeric TESSIER CPE (78)
Lien internet : https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/phare-un-programme-de-lutte-contre-le-harcelement-l-ecole-323435
